LE PAIN DE SUCRE ET UN APRES-MIDI A LA PLAGE.

Publié le par Jorge Pereira

Apres seulement trois heures de sommeil, on ne peut pas dire que je tiens une super forme ce matin mais mes objectifs pour la journee sont bien definis: monter sur le Pain de Sucre et passer le reste de la journee a la plage. Des que je regarde par la fenetre, ca ne s´annonce pas terrible car le ciel est un peu voile mais tant pis, je n´ai plus que deux jours a Rio alors autant en profiter!

Je commence par monter prendre une douche sur le toit de la guest house, histoire de me reveiller un peu, puis lorsque je prend le petit dejeuner, Anastasia me demande ce que je compte faire de la journee. Et comme elle n´est encore jamais allee sur le Pain de Sucre, elle me demande si elle peut m´y accompagner.

Des que nous sommes tous les deux prets (je ne prend que mon short de bain, un peu d´argent et mon appareil photo...), nous quittons la guest house pour les rues soit disant mal famees de Lapa. Et la, je me rend compte que contrairement aux promenades que je fais en solo ou personne ne me remarque avec mon visage type, ma peau bronzee et ma barbe (trois semaines que ca pousse, ca commence a se voir!), etre avec Anastasia est tres different! Elle est blonde tres claire, peau et yeux clairs et elle parle plutot fort. Je commence a me sentir mal a l´aise avec les regards que nous suscitons et je suis oblige de lui demander de se ´´faire plus discrete´´ afin de ne pas attirer trop l´attention sur nous, ce qu´elle comprend aussitot!

Si il y a un coin du quartier de Santa Teresa qu´il ne faut pas rater c´est l´escalier Selaron, peintre chilien naturalise bresilien qui a decide de couvrir un immense escalier de carreaux de faience de toutes les couleurs ainsi que d´objets decoratifs provenant de tous les pays du monde! Tres beau, je l´avoue et ca m´a presque rappelle le parc Guel a Barcelone, en un peu plus citadin peut-etre...

Et partout dans le quartier, nous voyons, parmis les tags et voitures desossees, de grandes fresques murales aux couleurs du Bresil pour la plupart peintes par des artistes des favelas. Comme une rafraichissante touche coloree dans une monde noir de pauvrete! Puis apres ca, nous decidons de prendre un taxi pour nous rendre directement au pied de la fameuse montagne du Pain de Sucre.

Le taxi nous laisse dans le parking du telepherique qui monte au Pain de Sucre. Nous achetons nos billets et aussitot nous montons a bord pour la premiere partie de la montee au Morro de Urca, une colline se situant a environ 200 metres au-dessus du niveau de la mer. La, je me dis qu´apres des altitudes comme 4700 en Bolivie, ca parait vraiment... mais alors vraiment ridicule! Pourtant, la montee n´en est pas moins vertigineuse et depuis la cabine du telepherique, la vue sur la Plage Rouge en contrebas est magnifique. On se croirait sur une ile deserte plutot qu´en plein coeur de Rio de Janeiro, qui est tout de meme l´une des plus grandes villes d´Amerique du Sud!


Nous restons un moment sur cette premiere colline puis nous prenons un second telepherique qui nous mene au sommet meme du Pain de Sucre, cette etrange montagne qui domine toute la baie de Rio de Janeiro. Il y a comme un nuage qui semble etre reste accroche tout en haut de la montagne et cela rend la montee encore plus impressionnante! D´ailleurs la cabine du telepherique bouge pas mal et je comprend pourquoi le Lonely Planet deconseille cette ascencion aux gens souffrant de vertige et de claustrophobie...


Mais une fois tout en haut, on se rend compte que ca en vallait vraiment la peine car la vue sur la ville toute entiere, et surtout la plage de Copacabana, malgre les nuages, est purement sensationnelle! On realise alors vraiment sur quel etrange terrain Rio a ete batie, entre mer, jungle et montagnes. Un site exceptionnellement beau! Nous nous promenons un moment au sommet, sur les plateformes d´obsevation ainsi qu´au coeur d´un jardin tropical ou des singes sautent de branche en branche puis nous decidons que le moment est venu de redescendre pour passer l´apres-midi a la plage. Ca fait longtemps, depuis mon depart de Sydney, que j´attend ca!


Nous reprenons le taxi et nous nous arretons d´abord dans une petite taverne pour le repas de midi. Mon Dieu ce que j´aime la ´´feijoada´´, les haricots noirs, veritable plat national au Bresil! Puis, une fois le ventre plein, nous marchons en direction du front de mer pour passer quelques bonnes heures au soleil de Copacabana! Nous commencons par laisser nos affaires au vestiaire souterrain de la plage (excellent systeme!), puis nous louons des chaises longues (vu que nous n´avons pas de serviettes de bain avec nous) et nous nous posons sur le sable, juste face a la mer.

Je suis le premier a decider d´aller dans l´eau car Anastasia est un peu fatiguee depuis la nuit derniere, et au debut je me dis que cette mer a l´air bien calme. Mais des la premiere vague, je me fais emporter et retourner sur une dizaine de metres! J´ai de l´eau de mer dans le nez, sensation jamais agreable, et je commence a comprendre pourquoi les plages de Rio sont connues pour etre plutot dangereuses. En fait, tres vite je me rend compte que jamais de ma vie je ne me suis retrouve dans des vagues aussi puissantes et violentes! C´est juste de la pure folie et a chaque fois que le courant revient, je suis emporte vers la plage comme un moustique nageant au beau milieu d´une machine a laver! C´est tellement violent que je n´arrive meme pas franchement a prendre du plaisir, ni vraiment a nager d´ailleurs!

Quand je remonte me poser sur ma chaise longue, je previens Anastasia du ´´danger´´ mais elle se sent motivee a y aller. Je la regarde descendre vers la mer et a la premiere vague, elle est a deux doigts de perdre son maillot! Ca me fait bien marrer car je l´avais prevenue mais pas elle car au bout de trois vagues, elle decide de remonter et de ne plus mettre les pieds dans cette mer! Juste trop dangereuse! Malgre tout, et parce que j´ai trop chaud, j´y retourne un moment puis, apres m´etre fait ballotter de tous les cotes, je reviens passer le reste de l´apres-midi sur ma chaise longue, un peu plus au calme.

Apres toutes ces emotions, nous rentrons a la guest-house en bus, non sans avoir au prealable bu une caipirinha, la boisson nationale, dans un bar da Lapa. Puis apres une douche, nous redescendons manger a Lapa (bien bien calme en ce dimanche soir) dans le meme restaurant portugais que vendredi soir.

Anastasia partant demain pour Ilha Grande, au Sud de Rio, je lui dis adieu puis je passe un moment sur internet avant de finalement aller au lit. La mission demain, si le ciel le veut bien, sera de monter sur l´autre montagne mytique de Rio, celle du Corcovado et approcher le Christ Redempteur de plus pres.

Publié dans BRESIL

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